Un article un peu différent aujourd’hui… C’est l’été, et s’il faut un prétexte pour écrire sur autre chose que mes thématiques habituelles, en voilà un excellent ! Ça s’appelle donc « chronique estivale », et en fonction de la motivation du rédacteur, on verra s’il y en a d’autres. J’avais envie d’évoquer depuis quelques temps un sujet qui touche quand même de près à l’activité de recherche, l’écriture.

Pas question ici de discuter de la manière et/ou des techniques, mais plutôt des conditions, et d’une en particulier : l’environnement sonore. Un sujet dont je me rend compte que je ne l’aborde étonnamment presque jamais avec mes collègues et ami-e-s ! Depuis la maitrise, j’ai toujours eu une « bande son » pour mes travaux d’écriture. Des artistes qui m’accompagnent dans ce moment relativement intime de la production scientifique.

Par exemple, pour le mémoire de maitrise que j’ai rédigé à Montréal un été (en 2004 !), j’ai écouté presque en boucle deux albums des Cowboys Fringants, un groupe québécois que je venais de découvrir. Avec le recul, ça me surprend beaucoup, parce qu’aujourd’hui j’ai beaucoup de mal à écrire en écoutant des chanteurs « à texte ».

Durant la thèse, et surtout à la fin, j’ai écouté en boucle Yann Tiersen, en particulier son album Tabarly : un vrai soutien à la concentration, et aussi une manière de me détendre, par moment. J’aime en particulier celle-ci :

Je l’ai écouté un nombre incalculable de fois, au point que l’album est véritablement devenu la bande son de la thèse (et que je l’écoute beaucoup moins maintenant !). Est-ce le côté traversée en solitaire — métaphore de la thèse — qui m’a inspiré ? Ironiquement, je n’ai toujours pas vu le film !

Au cours des 18 mois écoulés depuis la fin de la thèse, j’ai eu plusieurs « phases ».

J’ai beaucoup écouté Philip Glass (qui pourrait aussi figurer dans la bande son de la thèse, d’ailleurs), en particulier ses Metamorphosis, sur l’album « Solo Piano », et qui ont servi pour la BO du film The Hours (celui-là je l’ai vu !). C’est un peu comme pour Tiersen, le piano me permet d’accéder à un bon niveau de concentration, et le fait d’écouter en boucle favorise aussi ce phénomène, en évitant l’imprévu !

Mais j’ai aussi redécouvert avec grand plaisir l’album d’Alan Stivell « Renaissance de la harpe celtique » : ça me change du piano ! Et j’écoute aussi régulièrement le dernier album de Didier Squiban « Molène saison 2« .

Tout cela est très breton, me direz-vous, et c’est vrai !

Enfin, beaucoup plus récemment, j’ai intégré une nouvel accompagnement sonore, avec « Philharmonics », le premier album d’Agnès Obel, une chanteuse danoise. Je le découvre avec retard (il est sorti en 2010), mais avec grand plaisir. À ma grande surprise, c’est presque la première fois depuis les Cowboys Fringants que je réécoute une chanteuse en écrivant (elle chante en anglais, ce qui explique sans doute cela). L’album est tout simplement excellent et il est en train de devenir ma bande son de l’été :

À bientôt !