biographie

Sociologue, gai et cisgenre, impliqué depuis plusieurs années dans la lutte contre le sida, j’ai acquis une expérience d’intervention dans le domaine de la santé communautaire auprès de différentes populations (hommes gais, usagers de drogues, personnes vivant avec le VIH, personnes trans). Ce parcours m’a permis de développer des compétences diverses : l’intervention de terrain, la conduite d’entretiens de prévention, l’animation de groupes de parole et de réunions, l’élaboration et l’évaluation de projets, ou la construction de partenariats. J’ai occupé des responsabilités au sein de AIDES, au niveau local et au niveau national. Je suis également engagé de longue date dans les combats pour l’égalité sociale, en particulier sur les questions de genre et de sexualité.

Ces implications communautaires s’accompagnent d’un fort intérêt pour la sociologie de la santé et la construction des savoirs dans le domaine de la prévention. Mon parcours académique a débuté avec des travaux sur les sociabilités gaies en ligne, en 2004. J’ai ensuite travaillé plus directement sur les enjeux de prévention du VIH, à travers un mémoire de master 2 sur les significations du risque parmi les homosexuels, une recherche qui s’est poursuivie en doctorat.

Ma thèse de sociologie, préparée au Cermes3-EHESS et soutenue en février 2012, a porté sur les sociabilités homosexuelles et les enjeux de la prévention du sida en France. Elle fait l’objet d’une publication aux Presses Universitaires de Rennes : Les homosexuels et le risque du sida. Ce parcours doctoral m’a permis d’approfondir mes compétences en recherche qualitative, mais aussi de m’investir dans des activités d’animation de la recherche : l’organisation de colloques et de journées d’étude ou la participation à des comités scientifiques et des groupes de travail. J’ai également participé à la création et l’animation du Réseau des jeunes chercheurs sciences sociales et VIH/sida, de mai 2008 à juin 2012, et aux activités du Réseau Santé et société.

Vivant actuellement au Québec, j’ai mené une recherche post-doctorale, rattachée à la Chaire de recherche sur le VIH/sida et la santé sexuelle (Université Concordia, Montréal) et à l’IRIS (EHESS, Paris). J’ai aussi été, d’octobre 2014 à mars 2017, chercheur post-doctoral à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal et chargé de cours à l’École de Santé Publique de l’UdeM. Mes intérêts de recherche portent sur la sociologie du risque et de la santé, la médicalisation de la gestion du risque VIH et la recomposition des normes individuelles et collectives de prévention. J’ai participé au conseil scientifique de l’essai Ipergay, mené en France et au Québec de 2010 à 2016. J’ai également été membre du comité « recherche » de l’organisme RÉZO, et contributeur au Portail VIH/sida du Québec. Avec d’autres collègues, j’ai participé à l’animation du réseau « Québec, sciences sociales, santé » depuis septembre 2013.

Mes diverses publications sont généralement accessibles via ce site, mais aussi sur les archives ouvertes HAL. N’hésitez pas à me demander des précisions ou à me signaler si un article n’est pas disponible.

Je me définis comme un chercheur impliqué, soucieux de mener des recherches rigoureuses, attentif aux besoins de santé des populations minoritaires et à la valorisation des savoirs communautaires. D’octobre 2017 à octobre 2019, j’ai été agent de planification, de programmation et de recherche à la Direction régionale de santé publique de Montréal, au sein de l’équipe ITSS et réduction des méfaits.

Depuis décembre 2019, je suis chargé de recherche à l’Inserm, rattaché au laboratoire SESSTIM à Marseille, en France. Les propos, points de vue et opinions présentés sur ce site n’engage que leur auteur.

Gabriel