Comme chaque année, à quelques semaines du congrès de l’ACFAS, je propose ici ma sélection personnelle des colloques à ne pas manquer ! Le tout est évidemment guidé par mes intérêts de recherche. Avant de commencer, quelques informations : le congrès se déroule cette année à l’Université McGill, à Montréal, du 8 au 12 mai. Et l’ensemble du programme des colloques est disponible ici !

Le patient en débat !

Alors que vient de s’achever la première saison du séminaire collectif « La santé en débat », constatons que les colloques consacrés à la santé sont nombreux à l’ACFAS, cette année encore. Parmi ceux-ci, la figure du patient (« expert », « partenaire », « engagé ») est à l’honneur. C’est le cas du colloque 5, intitulé « Conditions d’exercice et de réussite de la recherche axée sur le patient », qui se déroule le 9 mai. La conférence introductive d’Yves Gingras promet d’être passionnante !

À suivre aussi le colloque 116, jeudi 11 mai, proposera des réflexions axée sur l’implication des patients et des « acteurs clés » dans les recherches sur le VIH/sida. Enfin, le colloque 615, « Biomédecine et sciences humaines, deux soeurs ennemies réconciliées par le patient ? » s’annonce également très riche en débats, comme le suggère le point d’interrogation du titre !

Santé(s)

De santé, il sera encore question avec deux colloques très prometteurs consacrés aux différentes facettes du vieillissement. Le mardi 9 mai, citons le colloque 442, « Regards sur soi, regards des autres : vieillesse et vieillissement à l’épreuve de l’identité », et le colloque 424, « Vieillir en marge, âgisme, droits et accès aux services sociaux et de santé ». Difficile de comprendre, par contre, pourquoi avoir mis ces deux colloques complémentaires en concurrence la même journée…

Santé toujours, avec une perspective historique passionnante proposée le lundi 8 mai dans le colloque 301 « Les infirmiers et la folie » (co-organisé par mon compère de « La santé en débat », Alexandre Klein). Les différentes dimension de la santé seront également envisagées le jeudi 11 mai, dans le cadre du colloque 428 consacré aux inégalités sociales par le bas. Le programme est, là encore, alléchant ! Enfin, les enjeux méthodologiques des recherches qualitatives en santé mondiale seront abordés dans le colloque 110 du vendredi 12 mai, histoire de bien finir la semaine !

Résistances

Comme chaque année, plusieurs colloques abordent plus directement des enjeux politiques autour des combats contre les injustices. C’est explicitement le thème du colloque 461, le mercredi 10 mai, consacré aux résistances au néolibéralisme. La critique féministe sera au coeur du colloque 608, « Égalité, équité et parité : féminisme et justice sociale », le lundi 8 mai. Et le colloque 514, les 8 et 9 mai, intitulé « Les transformations actuelles des universités » s’annonce très prometteur, avec une conférence donnée le 8 mai par Christian Laval et Pierre Dardot, deux penseurs critiques bien connus.

Finalement, le colloque 425, « Commun : quels espaces, quels horizons en dehors de l’État et du marché ? », annonce des discussions passionnantes. Celui-ci est organisé par le troisième larron du séminaire « La santé en débat », Pierre-Marie David !

Signalons trois colloques qui ont piqué ma curiosité pour des raisons différentes. Le colloque 6 propose une réflexion intéressante sur trois journées autour du thème : « Et si la recherche scientifique ne pouvait pas être neutre! ». J’irai assurément y faire un tour ! Plus intriguant, mais néanmoins pertinent, le colloque 627 ouvre une réflexion collective sur « La construction de l’objet Québec ». Enfin, un colloque (410) au titre accrocheur en ces temps électoraux : « Loyauté politique et trahison au 21e siècle : quelle actualité? ». Le programme me laisse cependant un peu sur ma faim…

Intimité et sexualité

Les enjeux de genre et de sexualité sont étonnamment relativement absents de cette édition de l’ACFAS ! En léger décalage de ces problématiques, le colloque 448, « Intimités contemporaines » s’annonce très intéressant. À suivre le lundi 8 mai.

Finalement, last but not least, je co-organise avec Isabelle Perreault et Nicolas Sallée, un colloque de deux journées (9 et 10 mai) intitulé « La production des savoirs sur la sexualité. Enjeux épistémologiques et méthodologiques en sciences sociales ». Le programme est riche et augure des discussions passionnantes !

Au plaisir de vous croiser dans les couloirs de l’Université McGill !